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Présentation  Peintures 
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Silvain Joblin
Né en 1972, à Orléans.
Vit et travaille à Nantes.

Démarche artistique :
La peinture moderne nous a donné quatre grandes périodes : le précubisme, le cubisme analytique, le cubisme synthétique et enfin, le cubisme orphique.
D’autres donneront naissance à des mélanges de genres, le rayonnisme (synthèse du futurisme, de l’orphisme et du cubisme).
Ce que je cherche aujourd’hui, suit les frontières de tous ces genres, une interprétation contemporaine de ces codes et postures artistiques avec des moyens d’aujourd’hui : informatique, logiciel 3D, vidéoprojection, peintures/pigments en aérosol.
J’explore une peinture à la fois simple, abstraite ET figurative (si l’on considère le cube comme figure), qui tente d’exprimer des états émotionnels universels et de mettre le cube en mouvement (peinture cinétique).
Inspiré par le minimaliste, y compris musical, je cherche à renouer et poursuivre le travail de peintres tel que Robert Delaunay, Richard Paul Lohse, Thilo Maatsch, Horacio Garcia Rossi…
Pouvant par principe être qualifié d’anti-manichéen, mon travail tente de réunir l’ombre et la lumière, de jouer avec en mixant une technique moderne – la bombe de peinture – et un support classique – la toile, et se place à la convergence de l’art abstrait et de l’art contemporain et techniquement du street-art.
Ma peinture suit des règles simples mais rigoureuses. La première esquisse a été réalisée sur ordinateur, des bandes de couleur convergent vers un point ou en partent en allant vers la transparence. En suivant les mêmes règles d’application, avec des masques de papiers et du ruban adhésif, un deuxième niveau de bandes colorées vient dessiner les arêtes d’un cube et révèle trois faces. Soit le travail s’arrête là, soit il se poursuit vers une composition plus complexe.
La peinture en aérosol offre cette possibilité d’une couleur pleine qui, plus ou moins rapidement, disparaît vers la transparence. C’est dans ces zones de transparences, lorsque la couleur en croise une autre, que s’opère un second niveau de lecture. À l’addition de bandes colorées qui se chevauchent, se juxtaposent pour créer la forme, s’ajoute celle des couleurs qui elle agit de manière plus sensible, étrangement lumineuse.
Lorsque j’abandonne le dégradé, la construction de mes à-plats suit une logique numérique basée sur les chiffres 6, 8, 12 et leur multiple par 3, tous issus des caractéristiques de la figure du cube, présent sur toutes mes toiles.
À travers ce travail je cherche à vivre une expérience de la couleur pure que l’on rencontre finalement assez rarement ailleurs que dans la peinture ou la sérigraphie, je deviens moi-même du matériel, mon bras est ma tête d’impression, mon corps l’architecture matérielle, mes mouvements sont une chorégraphie mécanique, mon imagination en est le centre de calcul.

Parcours :
Titulaire d’un baccalauréat A3 (Lettres et Arts plastiques) en juin 1991.
En septembre de la même année, j’intègre à Paris une école de communication publicitaire.
J’accroche une exposition collective rue Vieille du Temple dans le IIIe arrondissement de Paris : Bruno Richard (dont le travail me fascine depuis ma très tendre enfance), Pascal Doury, Ti5 Dur, Olivia Clavel, Tomeu Cabot, Gary Panter… tous proches de feu le collectif Bazooka.
En juin 1993 j’achète un Macintosh IIVX, un scanner, une imprimante laser (noir et blanc...), un disque dur externe de 80Mo et un lecteur Syquest.
Je rentre à l’Institut d’Arts visuels d’Orléans en section communication visuelle en présentant un dossier constitué d’une série d’icônes peintes, je profite d’un atelier pendant 3 ans.
En mai 1996, j’entre chez un éditeur d’ouvrages universitaires qui me confie la conception graphique et commerciale d’une revue bilingue sur la culture anglo-américaine, pour le compte de l’Université d’Orléans.
Fin 1997, j’intègre une équipe de décorateurs et de prototypistes en région orléanaise, j’utilise pour la première fois mon Macintosh avec un robot, le Charly Robot.
En 1998, je dessine une collection de lunettes dont j’apprends brièvement la fabrication à Oyonnax, un graphiste me prend dans son atelier, Louis Richard-mécanique générale d’image, en duo nous travaillons pour l’industrie du disque qui se porte alors encore très bien. Je réalise quelques pochettes de disques, artisanalement des petites séries de disques d’or, j’adapte surtout les créations graphiques des disques au marché français.
2000, Internet commence à bien fonctionner, une bulle vient d’éclater, insatisfait la journée, je retrouve le soir, la nuit, une équipe qui projette de créer une « web-agency », nous concevons et réalisons une série de dessins animés pour Internet.
L’agence [disip] naît en 2001, devient Irm-Agency en 2004.
Nantais depuis 2003, je quitte mon poste de directeur artistique.
Je m’installe à cette époque rue de la Cale Crucy, à Nantes, où un collectif gère un lieu de travail pour des compagnies de danse et de théâtre, un label de jazz, des architectes, des graphistes…
Avec deux architectes et deux graphistes, nous quittons « À fond de Cale » pour créer nos propres structures, Les Designers Graphiques naissent en 2007.
En octobre 2012, première résidence, j’entreprends ma première série de toiles.




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